Photo : Plateau de Feuilles vives, lors de la première journée de Vienne en goguette !, le 25 août 2018. Crédits : Guillaume Legret pour Studio Zef.
Samedi dernier, Studio Zef était en direct des Métairies du pont Saint-Michel, à la limite sud de Blois, pour l’ouverture de la première édition du festival Vienne en goguette ! Une émission spéciale de Feuilles vives, en direct et en public, à propos d’agriculture urbaine et des liens qu’elle tisse avec les habitants, ses consommateurs et ses publics. Tout l’après-midi, quatre tables rondes se sont enchaînées pour discuter culture, restauration, maraîchage et jardinage, en compagnie de Lolita Voisin, enseignante à l’École du paysage de Blois. Retrouvez ici ces tables rondes pour les écouter ou les télécharger.
Cette première journée de Vienne en goguette était également la soirée de clôture de la troisième édition du festival Va jouer dehors !, avec la reprise, par un orchestre symphonique à taille réduite, des classiques du répertoire de Bourvil. Bilan de cette troisième édition de Va jouer dehors ! avec son organisatrice Marie Wacquez, et présentation de Vienne en goguette ! avec Agathe Gourdault-Montagne du collectif des Métairies.
01 Bilan de Va jouer dehors !, et présentation de Vienne en goguette !
Extrait musical :
La Symphonie de poche – Le petit bal perdu
Retrouvez les émissions de Feuilles vives sur Va jouer dehors !
- Feuilles vives #6 – Va jouer dehors ! La musique classique qui prend la clé des champs (festivals ruraux 2/2), le 25 août 2017
- Feuilles vives de l’École du paysage #1 – Un festival itinérant à la recherche de nouveaux espaces d’expression culturelle, le 30 août 2017
- Feuilles vives en campagne #1 – Va jouer dehors !, théâtre du Grand orme et lieux de culture en milieu rural, en septembre 2017
Anthony Maubert, chef cuisinier du restaurant Assa, Jordan Joubert, cuisinier globe-trotter récemment de retour dans la région, et Julien Bignon, cuisinier du collectif des Métairies, nous ont ensuite rejoint pour discuter d’alimentation locale et de leur relation avec les producteurs du territoire. Méthodes de travail, communication, prix… Quels sont les impacts de cette tendance locavore sur le métier de restaurateur, du gastro à la cuisine de rue ?
02 La restauration, maillon de la relation producteurs-consommateurs
Extraits musicaux :
Bob Marley – Concrete Jungle (Jamaican version)
L’après-midi se poursuit, et on entre dans le vif du sujet avec, autour de la table, Anne-Sophie Castets, maraîchère des Fourmis vertes, Masato Fujisaki, porteur de projet à l’espace-test des Prés d’Amont, et enfin Arthur Lacroix, maraîcher-cueilleur du collectif des Métairies, en cours d’installation. Les Fourmis vertes et les Métairies (dont une partie sont consacrées à la future exploitation d’Arthur Lacroix) sont situées sur les terres de la Vacquerie : un quartier en zone inondable reconverti en espace agricole et de promenade. Les Prés d’Amont ne sont pas loin non plus, près du lycée horticole de Blois.
Des temporalités, des circuits de commercialisation, des techniques de production différents, mais une volonté commune de s’installer en périphérie de la ville, de travailler avec ses opportunités et ses contraintes, ses habitants et ses institutions. Les interactions – sous forme de services mutuels ou de concurrence pour les ressources – entre l’agriculture et la ville qu’elle habite, sont ce qui la définit comme urbaine.
03 L’agriculture en ville : nouveaux paysans, nouveaux usages et paysages urbains
Extraits musicaux :
Fabulous Troubadors – Ma ville est le plus beau park
Retrouvez les émissions de Feuilles vives et de Studio Zef sur les Métairies du pont Saint-Michel et son collectif, les Prés d’Amont, la Vacquerie, et plus généralement l’agriculture urbaine :
- Et si on en parlait ? Les Métairies du pont Saint-Michel, sur Studio Zef, le 14 février 2017
- Feuilles vives #1 – L’épicerie du Petit jardin, le 16 juin 2017
- Feuilles vives #11 – L’espace-test des Prés d’Amont, lieu de formation et d’expérimentation, le 3 novembre 2017
- Feuilles vives #19 – Les Métairies du pont Saint-Michel, pédagogie pour un retour au jardin, le 23 février 2018
- Feuilles vives #23 – Les Métairies du pont Saint-Michel : des jardins pour cultiver, aménager et sociabiliser le périurbain, le 20 avril 2018
- Feuilles vives #29 – École du paysage et gouvernance alimentaire territoriale : vers une redéfinition du métier de paysagiste ?, le 13 juillet 2018
- Feuilles vives de l’École du paysage #4 – Une politique agricole urbaine ? Promenade sonore sur les terres de la Vacquerie, en septembre 2018
- Feuilles vives de l’École du paysage #7 – Le projet des Métairies : une agriculture collective sur des terres urbaines ?, en septembre 2018
- Feuilles vives de l’École du paysage #9 – Une ferme maraîchère devenue périurbaine ? L’évolution rapide d’un paysage et d’une activité ancestrale, en septembre 2018
- Feuilles vives de l’École du paysage #10 – L’agriculture en milieu périurbain, un projet de territoire transversal ? En partant des Jardins de cocagne, en septembre 2018
Documentation sur l’agriculture urbaine :
- Paula Nahmias, Yvon Le Caro, « Pour une définition de l’agriculture urbaine : réciprocité fonctionnelle et diversité des formes spatiales », Environnement urbain, vol. 6, 2012 (.pdf)
- Anne-Cécile Daniel, « Aperçu de l’agriculture urbaine en Europe et en Amérique du Nord », AgroParisTech, mai 2013 (.pdf)
Pour finir cette émission, nous sommes rejoints par Nelly Vivier-Dumas du jardin partagé des Provinces, Cécile Mercat de l’association Ecos Nantes, Frédéric du jardin partagé des Métairies, et l’animatrice de ce jardin Anne-Lise Delabruyère. Les jardins partagés connaissent un engouement sans précédent, à Blois comme ailleurs, mais les projets consistant uniquement à créer un jardin et agglomérer quelques habitants motivés ont vite montré leurs limites. L’animation des jardins partagés, et notamment l’aide à la prise de décision en collectif, jouent un rôle crucial dans leur pérennisation.
Tous ces jardins ont la plupart du temps un rôle vivrier de production alimentaire. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le jardinage amateur fait partie de l’agriculture au même titre que l’agriculteur professionnel. Un moyen de tenir compte de la complexité des projets actuels, notamment en ville, qui brouillent souvent la limite entre jardinage amateur et agriculture professionnelle : les Métairies en sont le parfait exemple, en mêlant jardins partagés, pédagogiques, d’agrément, accueil de public, restauration et maraîchage.
Aperçu du jardin partagé des Métairies. Crédits : Nicolas Patissier pour Studio Zef
Extraits musicaux :
Dick Annegarn – Quelle belle vallée
04 Les jardins urbains : vivre et faire vivre la ville en la rendant comestible !
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